Première révélation : devenir parfumeure
Fille et petite fille de paysan, j’ai grandi à la campagne élevée par des parents bienveillants, une grand-mère aimante, au bord de la rivière et d’une source. Je me rappelle du jardin de ma grand mère : un jardin de simples et de roses anciennes.
A 20 mètres de ce jardin, une fontaine merveilleuse, au nom étrange de Saint Genulphe abritait un carré d’eau de source connue depuis les celtes. Après l’école, auprès de ma grand-mère et de la source, je retrouvais une énergie d'amour qui me nourrissait.
Elle a été ma première révélation : être parfumeur pour associer l'énergie et l'essence des plantes, et offrir un peu de magie au monde.
« Le rouge-gorge veille à mes côtés pendant que j’écris, j'aime à l'imaginer comme ma grand-mère toujours à mes côtés. »
Ce rêve de métier de parfumeur, m’a conduit vers des études de chimie, puis cosmétique et parfum à Versailles. Ont commencé alors, mes années d’apprentissage du monde de l’entreprise : 10 années passées au sein d’une grande maison de l’industrie du luxe, Parfums Givenchy. J’y appris tous les rouages du métier : la technique, la gestion de projets et surtout les relations humaines sans lesquelles la vie serait vide de sens. De belles personnes m’ont accompagnée dans mon épanouissement humain et professionnel.
Je répondais aux attentes de l’entreprise : lancer des nouveaux produits dans un souci de performance de coût et de délais. Pourtant une voix intérieure me questionnait si ce chemin correspondait à mon aspiration originelle.
J’eu le bonheur de devenir Maman à 2 reprises. Bonheur quelque peu terni par une dépression post-partum si méconnu du grand public. Mon seul havre de paix furent les plantes et des fleurs de mon jardin.
Pour tourner une page, nous échangeâmes le tumulte contre la nature: destination La Rochelle.
J’intégrais un gros laboratoire de cosmétique biologique, Léa Nature, où le sens et la conscience écologique guidaient nos actions. 13 années de bonheur avec une équipe humaine très engagée.
De nouveau passionnée par mon métier, je m'y engageais corps et âme. Le corps a défailli. S'ensuivit une longue période d'hospitalisation sans pouvoir marcher, ni lire, ni écrire... mais avec le retour de la voix intérieure pour me rappeler ma vocation de parfumeur.
A mon rétablissement, je balayais mon appréhension de n'avoir pas touché aux extraits odorants depuis l'école. Message reçu. Message compris.
Alors j’ai installé mon orgue à parfum à la maison, au grenier et commencé à partager mon temps avec les plantes et leurs essences les plus concentrées : les huiles essentielles. J’avais perdu l’audition d’une oreille mais mon odorat s’était décuplé. Je me souviens comme l’arrivée de chaque nouvel échantillon était une joie pour moi, comme je me sentais vivante devant cet orgue de fortune.
C’est la rose qui m’a enseigné mon premier parfum, j’imaginais quelque chose de doux, floral, poudré.
La première gamme de parfum « les jardins d’Aimée » a vu le jour en 2015, avec de l’alcool Bio et de l’eau déminéralisée.
Deuxième et troisième révélation : les éléments de l'eau et de l'énergie
La seconde révélation vint à la source en 2015 : incorporer l’eau de la source dans les parfums.
Je devais penser hors du cadre et sortir de la vision classique corpusculaire de la matière.
Mais d'où venait encore cette voix intérieure si inspirante?
Accepter le principe d'énergie. La troisième révélation
Après cela, tout s’est accéléré, j’ai rencontré par hasard un druide dans les alignements de Carnac en Bretagne, qui m’a transmis l’usage du pendule.
J’ai commencé à ressentir et accepter le principe d’énergie.
Pourquoi certains lieux me fatiguaient, d’autres me ressourçaient, et appréhender le taux vibratoire, l’énergie vitale et la vibration des plantes, des légumes, des Humains et de l’eau.
Un autre monde venait à moi : le monde de l’énergie, de l’invisible.
J'étais de formation chimiste classique, bien sûr j’avais entendu parler de la physique quantique et de l'énergie, mais de façon très lointaine. Je commençais à accepter enfin l’existence d’autre chose, non visible à l’œil nu : le monde de l’invisible, des énergies de la Terre, du Soleil, de la Lune, des éléments dont nous sommes tous constitués.
La pratique du yoga et de la méditation pendant toutes ces années m'a soutenue sur ce chemin. A cela, s'ajoutait la pratique des exercices avec le pendule qui m'a permis d'accepter dans mon corps le principe de l'énergie.
Progressivement, j’appris à composer moins avec ma tête qu’avec mon cœur : laissant les plantes me révéler leur énergie et leur essence spécifiques que je transposais fidèlement dans le parfum que je composais.
Par exemple, la myrrhe et l’encens, deux matières mythiques qui nous dévoilent la complexité et la richesse de notre personnalité,. C’est le féminin et le masculin, le yin et le yang au taux vibratoire très élevé qui nous permettent de sentir le subtil, d’être à l’écoute de notre âme, du divin en nous.
Accepter cette originalité est le chemin de la guérison pour moi : celui de l’amour de Soi.
Nous avons tous quelque chose d’unique à offrir au monde, notre âme le sait, nous avons souvent cette connexion jusqu’à 7 ans, puis nous l'oublions. Le chemin de métamorphose vers l’amour de soi, pour ma part a été long et difficile mais je l'ai parcouru jusqu'à destination. Grâce à la magie d'une voix intérieure qui m'a révélée mes qualités olfactives et tout mon potentiel humain qui sont les fondements d'Aimée de Mars.
L’eau est également un autre vecteur, de purification, de guérison, j’ai beaucoup de chance d’habiter auprès de la source dans laquelle je me baigne quelquefois. Elle me purifie, je sens son énergie : force et douceur, puissance et fluidité.