Des essences naturelles pour s'ancrer dans le nouveau monde
Laboratoire AiméeEntre libération et syndrome de la cabane
Avez-vous déjà entendu parler du syndrome de la cabane ? Il s’agit d’un terme ayant beaucoup circulé, désignant un sentiment souvent partagé suite à ces périodes de confinements que nous avons vécu.
Il souligne le confort que l’on a pu ressentir enfermés chez nous, loin de la préoccupation du regard des autres tout en étant proches de ceux que l’on aime. Alors que certains n’avaient qu’une hâte : sortir à tout prix, d’autres ont ressenti plus d’anxiété à l’idée de quitter cette zone de sécurité.
Pour mieux s'ancrer et accueillir plus sereinement les changements de cette nouvelle année, vous pouvez vous aider des essences naturelles.
Vous ressentez par exemple le besoin d’être rassuré ?
Certaines essences naturelles sont de merveilleuses accompagnantes pour favoriser l’ancrage et vous permettre d’aller de l’avant.
Vanille, parfum de réconfort
Contrairement à une idée reçue, la vanilline n’est pas naturellement présente dans le lait maternel. On y retrouve en revanche du maltol, une molécule au parfum de caramel et de praline ce qui pourrait expliquer l’attirance pour les notes gourmandes régressives dans les parfums.
La vanille fait pourtant partie de ces senteurs rassurantes, au potentiel de réconfort infini.
Très appréciée par les enfants, elle a ce pouvoir de nous ramener des années en arrière au cœur de l’insouciance. Pour autant, son délicieux arôme chaleureux épouse parfaitement des compositions aromatiques aux évocations plus sensuelles.
Posez le nez sur l’oléorésine de Vanille (Vanilla planifolia), et c’est un véritable voyage qui commence, dont vous reviendrez émerveillé et détendu. La vanilline, une molécule présente dans l’oléorésine de Vanille aurait également des effets bénéfiques sur le moral.
Vous la retrouverez dans la fragrance Mythique Iris Eau de parfum ou Belle Rose Eau de Parum Elixir.
Benjoin, baume rassurant
On retrouve également des notes de vanille dans la résine de Benjoin (Styrax benzoe), avec des facettes plus caramélisées.
Elixir réconfortant, sa senteur est profondément rassurante et apaisante.
Véritable baume au cœur, il reconnecte à leurs émotions ceux qui se protègent à la suite d’un choc émotionnel.
On retrouve d’ailleurs les notes de vanille et de benjoin dans l’élixir de parfum Lily Ambre, dans une interprétation élégante et envoûtante autour d’une magnifique fleur de lys.
Vétiver, ancrer ses racines
Pour ceux qui se sentent déstabilisés, ce sont les essences naturelles « racine » qui permettront de s’ancrer dans cette nouvelle réalité. Elles permettent de puiser sa force dans la terre et le règne végétal, pour retrouver un équilibre et aller de l’avant.
Le Vétiver, au parfum rappelant la terre avec une élégance boisée, légèrement fumée rassure par sa présence charismatique.
Il favorise le recentrage, ainsi qu’un ancrage dans l’« ici et maintenant » afin d’appréhender le présent avec assurance. On le retrouve dans Bois 21 une eau de parfum aux notes boisées pour souligner la sagesse naturelle que vous portez en vous.
Patchouli, élixir de confiance
Dans la même veine, le Patchouli apporte en plus la confiance en soi avec une pointe de sensualité qui lui est propre. Il permet aux rêveurs éveillés de s’ancrer dans le corps (avec une connotation charnelle), pour ceux qui s’enferment dans l’intellectualisation.
Son message pourrait être : « cessez de retourner le problème dans tous les sens, vivez ! ». N’est-ce pas exactement ce dont on peut avoir besoin en ce moment ?
Véritable trésor dans le monde de la parfumerie, il souligne l’accord fruits rouges passionné et gourmand qui compose l’élixir de parfum Sensuel Rubis.
DIY : Baume confiance en soi !
Pour les amateurs de senteurs orientales et chaleureuses, je vous propose la confection d’un baume sécurisant et rassurant.
Appliqué sur les poignets, le plexus solaire et la plante des pieds, il vous apportera réconfort et assurance en favorisant l’ancrage. Vous pouvez humer son parfum, dès que vous en ressentez le besoin.
Ingrédients :
- 10 g de beurre de cacao,
- 4 gouttes d’essence naturelle de Patchouli (Pogostemon cablin),
- 1 goutte d’oléorésine de Vanille (Vanilla planifolia)
- 2 gouttes d’essence naturelle d’Encens oliban (Boswellia carterii), pour son parfum balsamique et boisé qui aide à se détacher des préoccupations quotidiennes
Faites fondre le beurre de cacao au bain-marie, à feu doux.
Lorsqu’il est fondu, ajoutez les essences naturelles hors du feu et mélangez.
Lorsque le baume est devenu solide, faites un test en appliquant une petite quantité dans le creux du coude.
Attendez 24 heures avant de l’utiliser.
Précautions d’emploi :
Un avis professionnel est indispensable avant d’utiliser les essences naturelles chez les personnes suivantes : femmes enceintes, allaitantes, des enfants de moins de 6 ans, les personnes épileptiques, asthmatiques, fragilisées neurologiquement et en cas de cancer hormono-dépendant.
Iris HAESENDONK, Praticienne en Aromachologie.
Références
Bitsas, A. (2009). Aromathérapie Corps et Âme: Comment ajuster complexité aromatique et complexité humaine. Bruxelles, Belgique : AMYRIS.
Canac, P. (2019). Le guide des émotions olfactives – Equilibre et bien-être grâce à l’aromachologie. Chavannes-de-Bogis, Suisse : AMBRE.
Chowta, M., Pallempati, G., Rai, A., Singh, A., & Shoeb, A. (2013). Evaluation of antidepressant activity of vanillin in mice. Indian Journal of Pharmacology, 45(2), 141. https://doi.org/10.4103/0253-7613.108292
Olivier R.P., D. (2018, octobre). La molécule. La vanilline. Nez. La revue olfactive, (6), 16‑17.
Sejournet, C. (2020, 2 juin). Syndrome de la cabane : quand le confinement est plus agréable que le déconfinement. Consulté 9 juin 2020, à l’adresse https://www.psychologies.com/Actualites/Societe/Syndrome-de-la-cabane-quand-le-confinement-est-plus-agreable-que-le-deconfinement
Xu, J., Xu, H., Liu, Y., He, H., & Li, G. (2015). Vanillin-induced amelioration of depression-like behaviors in rats by modulating monoamine neurotransmitters in the brain. Psychiatry Research, 225(3), 509‑514. https://doi.org/10.1016/j.psychres.2014.11.056